Le ministre ivoirien de la Transition numérique et de la Digitalisation, et son homologue tunisien des Technologies de la communication ont eu une séance de travail, au terme de la cérémonie d’ouverture du 4ème Cyber Africa Forum (CAF 2024), le lundi 15 avril 2024, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Les titulaires du département du numérique des deux pays se sont accordés sur une plateforme de collaboration et d’échanges d’expériences. Objectif, tirer profit de l’intelligence artificielle, des opportunités du numérique en termes d’emplois, de lutte contre la cybercriminalité, de couverture en réseaux, etc.
Côte d’Ivoire-Tunisie : Groupe de travail sur le développement du numérique
« Nous, ministres ici présents, avons pris la décision de mettre en place un groupe de travail et de partenariat sur le développement du numérique comme l’ont fait d’autres pays sur d’autres continents. Je note que le secteur du numérique est plein d’opportunités d’emplois pour les jeunes. Nous avons décidé d’établir des programmes de reconversion des jeunes diplômés afin de les mettre à la disposition de ce secteur en pleine mutation », a déclaré l’Ivoirien Ibrahim Khalil Konaté.
En attendant de finaliser les termes du partenariat entre les deux pays, le ministre tunisien a partagé la stratégie digitale de son pays. Comme celle de la Côte d’Ivoire, cette stratégie vise à mettre à niveau le cadre juridique qui régit le secteur numérique, et à développer les infrastructures de télécommunications, notamment la fibre optique. « Actuellement, nous sommes en train de préparer l’introduction de la technologie 5G en Tunisie. On a des projets pour couvrir les zones éloignées par des réseaux de télécommunications. Nous avons aussi mis en place une stratégie nationale pour la cybersécurité », a indiqué Nizar Ben Neji.
Les acquis numériques de la Tunisie
Sur la cybersécurité, le Tunisien a ajouté que son pays dispose de 3 agences : une agence nationale de la cybersécurité, une agence technique de télécommunications spécialisée l’investigation digitale, et une agence de simplification électronique spécialisée dans la confiance numérique. « Nous avons, par ailleurs, dédié un axe à l’intelligence artificielle. Et puis, nous avons un projet e-éducation pour aider les décideurs à détecter très tôt les problèmes d’abandon scolaire, au primaire et au secondaire. Nous comptons généraliser cette approche d’aide à la décision dans tous les secteurs », a-t-il ajouté.
Le programme start-up en 2019, le système d’interopérabilité nationale pour améliorer les services offerts aux citoyens en ligne, le mobile ID pour l’identification en ligne des Tunisiens mais aussi pour la signature électronique, le programme de conduite du changement, la coopération bilatérale dans le cyberespace tunisien pour des échanges d’expertises, et le programme de création d’emplois numériques, sont autant d’acquis qui, selon le ministre tunisien des Technologies de la communication, font de son pays une nation avancée dans ce secteur.
K. Bruno