En 2023, les nations d’Afrique subsaharienne ont enregistré des pertes économiques atteignant près de 1,74 milliard de dollars en raison des coupures d’Internet et des restrictions d’accès aux réseaux sociaux.
Malgré ces conséquences financières importantes, les autorités gouvernementales persistent à utiliser ces mesures pour diverses raisons.
Selon wearetech.africa, d’importantes pertes ont été enregistrées dans quatre pays africains en raison de coupures volontaires d’Internet En 2024.
Impact économique des coupures d’Internet en Afrique
Au cours du premier trimestre de l’année 2024, les gouvernements de quatre nations africaines, à savoir le Soudan, le Tchad, le Sénégal et les Comores, ont subi des pertes financières totalisant 39,5 millions de dollars en raison de coupures volontaires d’Internet. Ce chiffre a été révélé la semaine dernière par Internet Society Pulse, une plateforme qui compile des données de mesure d’Internet provenant de sources tierces fiables.
Les motifs des coupures d’Internet
Les motivations invoquées par les autorités gouvernementales pour ces actions varient selon les contextes nationaux. Au Sénégal, les coupures intervenues les 4-7 février et le 13 février ont suivi le report des élections présidentielles. Aux Comores, la suspension d’Internet entre le 17 et le 19 janvier a fait suite à la réélection du président Azali Assoumani. Ces interruptions ont entraîné des pertes financières estimées respectivement à 75 523 $ et à 24 252 $.
Les pertes économiques des Coupures d’Internet en Afrique
Au Tchad, la situation se complique davantage avec une série d’événements tumultueux, notamment la tentative d’assassinat du président de la Cour suprême Samir Adam Annour, l’assassinat du leader de l’opposition Yaya Dillo, et les manifestations civiles qui ont suivi. Depuis le 28 février, l’accès à Internet demeure restreint dans le pays, ce qui a entraîné des pertes économiques estimées à près de 2,95 millions $.
Concernant le Soudan, les pertes sont déjà estimées à 36,5 millions $. Internet Society Pulse rapporte que « les services Internet ont de nouveau été interrompus au Soudan, dans un contexte d’intensification des combats et de la violence. Les mesures ci-dessous reflètent une baisse des connexions et du trafic dans le pays, les deux principaux fournisseurs d’accès à Internet, Sudatel et MTN, ayant complètement disparu. Ces deux réseaux détiennent respectivement 53 % et 21 % des parts du marché de l’Internet ».