Entre 2017 et 2022, l’agence de notation financière Bloomfield a effectué une étude sur les indicateurs des télécommunications et des fintechs en Côte d’Ivoire. Cette étude présente les services offerts, et les grandes tendances du secteur en termes de gouvernance, de cadre réglementaire et juridique, de structure du secteur…
En préambule, Bloomfield précise que son rapport « ignore expressément l’indication des chiffres pour éviter les questions à polémique ». Cette précision faite, le rapport aborde la question de la gouvernance en indiquant que le secteur des télécoms a connu plusieurs transformations dans le domaine de la téléphonie et l’accès à Internet via des dispositifs mobiles. De même, le secteur a enregistré de nouveaux acteurs dans les fintechs en 2021.
Les facteurs de croissance des télécoms en Côte d’Ivoire
Sur le cadre réglementaire et juridique, le rapport note que plusieurs textes ont été initiés « même s’il est admis qu’un renforcement de ce cadre doit être poursuivi en mettant l’accent sur la convergence des activités télécommunications et mobile money en Côte d’Ivoire ». La structure du secteur, elle, est une compétition « entre les différents intervenants bien que la dynamique concurrentielle varie entre la téléphonie mobile et la téléphonie fixe ».
Quant à ses performances économiques, le secteur des télécoms affiche une croissance de son chiffre d’affaires sur la période. « Cette croissance est portée par la vitalité de la téléphonie et de l’internet mobiles ». Globalement, écrit Bloomfield, « cette croissance est due à plusieurs facteurs que sont les investissements continus dans le déploiement de la fibre optique pour étendre la couverture du réseau à travers le pays, et l’adoption croissante de la numérisation des services par le gouvernement et le secteur privé ».
Mobile et internet : taux de pénétration « très élevé » en Côte d’Ivoire
L’augmentation du nombre d’abonnements à la téléphonie et à l’internet, et la croissance de la demande des services financiers dans la zone de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) ne sont pas en reste. Encore moins la fiscalité. En effet, selon le rapport de Bloomfield, le dispositif fiscal en vigueur en Côte d’Ivoire comprend divers régimes d’imposition et un ensemble d’impôts et taxes qui peuvent être appliqués sur le bénéfice ou sur le chiffre d’affaires des entreprises intervenant dans le secteur.
En fin de compte, de l’analyse du marché des télécommunications, l’agence de notation retient que les opérateurs du secteur offrent plusieurs services répartis en divers marchés. D’abord, le marché de la téléphonie mobile qui se caractérise par une concurrence intense et un taux de pénétration très élevé ainsi qu’une croissance significative du chiffre d’affaires d’année en année.
Ensuite, le marché de la téléphonie fixe moins dynamique en termes d’offres de services, de pénétration et de croissance du chiffre d’affaires. Cette faible performance est imputable à la préférence des utilisateurs pour la téléphonie mobile. Enfin, le marché de l’Internet est dominé par l’internet mobile et connaît une croissance constante…
K. Bruno