Il est possible pour les collectivités locales d’améliorer leurs recettes fiscales propres. Le CNTIG dispose de solutions digitales basées sur des systèmes d’informations géo-spatiales.
Le Centre national de télédétection et d’informations géographiques (CNTIG) accompagne les administrations publiques et privées dans leur transformation digitale par la collecte et l’analyse d’informations géo-spatiales. Au cours de l’année 2023, il a enregistré « des résultats satisfaisants ». Ceux-ci ont été présentés par le directeur général, Edouard Fonh Gbéhi, ce mercredi 24 avril 2024, au cours d’un déjeuner de presse, à Abidjan-Plateau.
E-commune, technologie de géolocalisation des contribuables
Le plus emblématique est l’outil e-commune, une technologie géo-spatiale pour la digitalisation des communes et la mobilisation des ressources propres. Cet outil améliore la gestion communale, grâce à la géolocalisation des contribuables et leurs activités, un meilleur contrôle des recettes municipales et la mise à disposition de cartes et de plans détaillés des communes. Il permet la constitution, la sauvegarde et la mise à jour des documents de planification humaine et une programmation de suivi des investissements ainsi qu’une communication bidirectionnelle avec les administrés.
A Minignan, dans la région d’Odienné, le représentant du maire Diakité Mory, a expliqué que, grâce à cette application, sa commune est passée d’une recette fiscale annuelle de 23 millions FCFA à 43 millions FCFA.
« Cela a été possible parce que la solution e-commune nous a permis de recenser et identifier nos contribuables et les sources d’activités qui pourraient générer des ressources additionnelles afin d’aider la commune à améliorer son budget et le cadre de vie des populations », a-t-il détaillé. La solution e-commune est généralement couplé, au dire du directeur général du CNTIG, à la solution Plan stratégique de développement local (PSD).
Le champ de digitalisation du CNTIG
Pour la seule année 2023, 17 communes, selon le CNTIG, ont souscrit à ces solutions digitales. Entre autres, Bingerville, Korhogo, Foumbolo, Arrah, Niellé, Boundiali, Biankouma, Bongouanou, la région de la Marahoué. Elles ont permis la création de 700 emplois directs et indirects, et la formation de 300 personnes aux outils et technologies de géo-information. Mais, il n’y a pas qu’aux collectivités que les innovations du CNTIG s’adressent. D’autres projets et solutions dans la santé, l’enseignement supérieur, l’emploi, la sécurité, les transports, l’industrie, ont été déployés.
Des négociations de partenariats internationaux sont aussi en cours afin de renforcer les capacités de la Côte d’Ivoire en matière de collecte et de traitement d’informations pouvant aboutir à une expertise de gestion de nano-satellites. « Nous entendons, à travers cette stratégie, garantir la disponibilité des données spatiales nécessaires à la mise en œuvre de la politique de développement », promet Edouard Fonh Gbéhi. En plus du protocole d’accord avec le géant mondial de la géo-informations Super Map pour aligner la Côte d’Ivoire aux normes et innovations géo-spatiales mondiales.
K. Bruno