Le mardi 24 mai 2022, Salvador Ramos, 18 ans, armé d’un fusil d’assaut, pénètre dans une école primaire d’Ulvade, aux États-Unis. Il abat froidement, cyniquement, 19 enfants et deux enseignantes. Il avait déjà tiré sur sa grand-mère auparavant. Tous ses forfaits, il les avait allègrement annoncés sur Facebook avant d’agir.
Les réseaux sociaux sont désormais le théâtre du complexe d’Erostrate. Du nom d’Erostrate, un forcené de l’Antiquité grecque qui a mis le feu au temple d’Artémis à Éphèse. Un édifice considéré comme l’une des sept merveilles du monde. Ce dernier voulait devenir célèbre et entrer dans la postérité. Aujourd’hui, les personnages animés de ce trouble de la personnalité, du culte de l’apparence, se mettent en scène sur les réseaux sociaux dans des « lives » retentissants.
Meurtres, viols collectifs, bagarres, suicides, injures publiques… Facebook, Instagram, Twitter, TikTok, les arènes de la dérive et du vice ne manquent pas. Encouragés par le laxisme de ces plateformes et par le comportement voyeuriste des internautes.
K. Bruno