C’est seulement quand ça va mal qu’on crie aux loups. On imagine rarement les efforts immenses que les opérateurs de téléphonie mobile déploient chaque jour pour offrir un service de qualité aux utilisateurs. L’ARTCI ouvre le débat…
Dans sa dernière publication du mois de mai (ARTCI Infos), l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) fait un gros plan sur la qualité de service (QoS) des réseaux télécoms ouverts au public. La technologie de qualité de service réseau marque les paquets pour identifier les types de service, puis configure les routeurs pour créer des files d’attente virtuelles distinctes pour chaque application, en fonction de leur priorité.
Que désigne la qualité de service des réseaux télécoms ?
Plus simplement, explique Wikipédia, la QoS désigne la capacité d’un réseau (Orange, MTN et Moov Africa dans le cas de la Côte d’Ivoire), à respecter les exigences de fourniture d’un service de télécoms en termes d’accessibilité, de disponibilité, de continuité et d’intégrité. Ou encore, pouvoir téléphoner, échanger des SMS, des messages à travers les réseaux sociaux, accéder aux moteurs de recherche, etc., à partir de son téléphone, sans problème.
Vu sous cet angle, au dire de Namahoua Touré, directeur général de l’ARTCI, « les réseaux de téléphonie mobile se présentent comme des piliers sur lesquels repose la transition numérique en Côte d’Ivoire ». Ils tissent une toile invisible mais essentielle, reliant les individus, les communautés et les entreprises à un monde de possibilités infinies. La connectivité devient alors, dans le nouveau monde, synonyme de progrès, et la qualité de ces réseaux, le socle du progrès.
Elaboration d’une stratégie de QoS en Côte d’Ivoire
L’ARTCI, ayant pris la mesure du défi, veille, selon son directeur général, à garantir que les réseaux de téléphonie mobile répondent aux standards internationaux, afin d’améliorer l’expérience des utilisateurs, la productivité des entreprises, l’accès à l’information, et le renforcement de la sécurité. Au cours d’un séminaire qu’il a organisé en avril 2024, le régulateur s’est ainsi accordé avec les acteurs télécoms en Côte d’Ivoire, autour d’une stratégie pérenne de qualité de service des réseaux de téléphonie mobile.
En attendant d’en connaitre le contenu, ces derniers font des propositions. Pour Gertrude Koné, directeur exécutif de l’UNETEL, il faut commencer par « abandonner la sanction comme catalyseur probant du changement en matière de qualité de services ». Surtout que, dit-elle, les opérateurs, plus que quiconque, ont intérêt à assurer une bonne qualité de services pour des raisons évidentes de rentabilité. D’ailleurs, ils ne renoncent à aucun investissement pour renforcer leurs réseaux, conscients que la compétitivité du pays sur la scène internationale leur est tributaire.
K. Bruno