Le financement des start-ups en Afrique reste problématique. En 2023, il a connu une forte baisse… L’écosystème des startups technologiques en Afrique a connu une année difficile en 2023. Selon le rapport annuel de Disrupt Africa, les financements de start-ups en Afrique ont enregistré une chute de 27,8 %.
Ils sont passés de plus de 3 milliards de dollars en 2022 (1800 milliards FCFA) à 2,4 milliards de dollars (1300 milliards FCFA) en 2023.
633 start-ups financées en 2022 contre 406 en 2023, une chute de 35,9%
Toutefois, précise le rapport réalisé en partenariat avec Flourish Ventures, AAIC Investment et Atlantica Ventures, cette tendance est le reflet des impacts de la pénurie de capitaux qui sévit à l’échelle mondiale. Toujours selon le rapport, l’année 2022 a été exceptionnelle pour le secteur technologique africain, enregistrant pour la première fois de son histoire un financement total dépassant les 3 milliards de dollars (1800 milliards de FCFA).
L’année 2023 peut donc est considérée comme une année sombre pour les start-ups africaines. Les financements de 2,4 milliards de dollars, soit 1300 milliards de FCFA, représentent la troisième plus importante somme enregistrée dans le secteur, et la deuxième meilleure en termes de capitaux totaux obtenus. Ils ont été levés par 406 startups. Ici aussi, le nombre de start-ups financées est en chute de 35,9% par rapport à 2022, année au cours de laquelle 633 start-ups avaient mobilisé 3 milliards de dollars.
En cause, la crise mondiale de financement ou « funding winter »
Enfin, la morosité de l’année 2023 se caractérise la baisse du nombre d’investisseurs actifs, de près de 50 %, et de l’activité de fusions et acquisitions. « C’est la première depuis 2016 que le secteur des start-ups technologiques, en pleine expansion ces dernières années, enregistre une baisse », décrit en substance le rapport Disrupt Africa. En revanche, la baisse des financements est inférieure aux prévisions de 50 % formulées plus tôt en 2023.
Comme explications, l’Afrique, tout comme le reste du monde, est touchée par ce que l’on appelle le « funding winter » mondial ou la raréfaction du capital-risque et la réduction significative du financement. De nombreuses startups de premier plan ont été contraintes de suspendre leurs activités ou de réorganiser leurs opérations pour survivre. En définitive, les pays africains leaders en matière de financement, le Nigeria, l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Kenya gardent leurs positions, cumulant une part plus importante des financements que l’année précédente.
Malgré cette année difficile, les experts restent optimistes quant à l’avenir du secteur technologique en Afrique.
K. Bruno
(Source : Disrupt Africa in Afriqueitnews)