Le Salon de l’agriculture et des ressources animales (SARA 2023) s’est ouvert, ce vendredi 29 septembre 2023, au Parc des expositions d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Plusieurs experts du monde agricole animeront des ateliers, panels, et conférences autour du thème : « L’agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la sécurité alimentaire ». Selon le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, ce thème épouse les nouveaux défis pour sortir des crises auxquelles l’Afrique est confrontée.
Le défi technologique de l’agriculture moderne
Ces défis sont le changement du mode de production agricole. L’objectif étant de gagner en compétitivité pour remporter la bataille de la sécurité et de la souveraineté alimentaire, de la réduction de la pauvreté en milieu rural, de la transformation des produits agricoles, mais aussi une agriculture pourvoyeuse d’emplois durables, et créant de la valeur ajoutée. Pour relever ces défis, le gouvernement compte investir davantage dans le capital humain et la technologie.
Dans cette perspective, la Côte d’Ivoire, au dire de Patrick Achi, va se mettre à l’école des Pays-Bas, pays invité spécial du SARA 2023 qu’il qualifie « de Silicon Valley de l’agriculture mondiale ». C’est que ce petit pays d’Europe de 43000 Km2 est à la pointe de la technologie en matière agricole. « Nous sommes impatients de voir son expérience et ses innovations agricoles », a indiqué le Premier ministre ivoirien. En attendant, des jeunes entreprises ivoiriennes offrent leur expertise technologique.
Ces entreprises à la pointe de l’innovation
Parmi elles l’entreprise ASFA. Elle propose des systèmes d’irrigation goutte-à-goutte, par aspersion ou par pivot, en fonction de la superficie des parcelles, grâce à des outils technologiques de dernière génération. ASFA propose aussi le survol des parcelles par drones afin de permettre au producteur de connaitre les limites de sa parcelle, la qualité du sol, les cours d’eau à l’intérieur, le niveau du sol, etc. Une cartographie complète.
Quant à l’entreprise Greenalvia, elle opère dans la biotechnologie pour fertiliser les sols à partir de procédés basés sur la dégradation des matières organiques complexes, des biofertilisants microbiens naturels. Le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE) est également présent avec sa solution e-phyto pour le traitement des demandes du certificat phytosanitaire. Un certificat obligatoire avant l’application des produits phytosanitaires sur les sols et plants.
L’agriculture en Côte d’Ivoire, c’est 17% du PIB et 60 % des emplois durables, « une place comme nulle autre dans notre tissu économique et social ».
K.Bruno