Faut-il avoir peur des cyber-pouvoirs de l’IA, qui devrait déferler sur tous les pans de notre société ? Comme toute technologie, son impact dépendra de l’humain qui l’utilisera…
L’intelligence artificielle (IA) a quelque chose d’effrayant. Les livres, films, séries B de science-fiction et autres ne sont pas étrangers à cette angoisse partagée par nombre d’entre nous. Ces œuvres petites et grandes ont semé chez nous cette idée qu’une IA finirait tôt ou tard par se retourner contre ses créateurs, faisant de l’Homme une espèce assujettie à ses caprices pixellisés. Caricatural, bien évidemment.
L’IA pourrait améliorer la productivité des entreprises de 60%
Pour autant, il n’est pas anormal d’être un brin inquiet face à une révolution dont les spécialistes assurent qu’elle sera au moins aussi spectaculaire et bien plus rapide que celle du Web à la fin des années 1990. Nul besoin de savoir comment les cerveaux artificiels fonctionnent pour comprendre que pas grand monde ne sera épargné par le tsunami IA. A commencer par les cols blancs qui pressentent qu’ils vont devoir faire très vite un petit travail d’introspection quant à leur valeur ajoutée dans l’entreprise, avant qu’une cyber-RH ne leur livre la réponse sous la forme d’un e-courrier recommandé.
Une révolution qui avait commencé bien avant l’arrivée avec tambours et trompettes du robot conversationnel ChatGPT, et qui essaime déjà dans tous les domaines. On estime ainsi que l’intelligence artificielle pourrait améliorer la productivité des entreprises de 60%… non sans mettre quelques cadres au chômage ou en formation intensive aux nouveaux métiers qui seront inévitablement créés autour de l’IA.
Les pouvoirs de l’IA en médecine et en agriculture
Et ce n’est qu’un début. Mise au point par des chercheurs du MIT et de Harvard, une cyber-intelligence vient de découvrir une nouvelle famille d’antibiotiques capable de venir à bout du staphylocoque doré, responsable chaque année de 35 000 morts rien qu’en Europe, en passant en revue 12 millions de composés chimiques disponibles en pharmacie.
Dans la Drôme, la start-up Carbon Bee AgTech a de son côté développé une IA capable de limiter l’épandage de produits phytosanitaires grâce à la reconnaissance des mauvaises herbes et la détection des maladies. Mais l’IA reste un outil, qui entre de mauvaises mains peut s’avérer dévastatrice. Et les criminels ont eux aussi rapidement compris son potentiel. Grâce au deepfake qui permet de « cloner » les voix et les visages, les arnaques de haut vol, quasi indétectables, se multiplient. L’IA sera avant tout ce que l’on fera d’elle.
K. Bruno
(Source Yahoo.fr)