La 6ème édition du SARA (Salon de l’agriculture et des ressources animales de Côte d’Ivoire) a pris fin ce samedi 7 octobre 2023, au Parc des expositions, à Abidjan, Côte d’Ivoire.
Durant 10 jours, le monde agricole s’est arrêté autour du thème : « L’agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire ? ».
Permettre aux agriculteurs de profiter de la puissance du numérique
Parmi les innovations structurelles, le digital se positionne comme l’outil principal pour attirer les jeunes l’agriculture. Le hackaton Agreen Start-up a révélé leur talent technologique pour relever les défis de l’agriculture. Et, il a été recommandé au ministère chargé du numérique de pousser le développement de solutions et le déploiement d’infrastructures technologiques permettant aux agriculteurs de profiter de toute la puissance des outils numériques pour favoriser un développement inclusif.
« Aujourd’hui, prendre une machette, une fossile, est devenu difficile pour les jeunes. Ils ne sont pas habitués à la pénibilité du travail de leurs parents. Mais, si on leur offre des outils technologiques pour préparer les sols, faire les labours et les sillons, ils donnent des résultats. Avec la volonté politique, tous les moyens sont disponibles pour que nos jeunes puissent s’insérer dans le tissu agricole », fait observer le Premier ministre Patrick Achi.
Les exploits du drone dans la riziculture
Expérience à l’appui. « Avec les jeunes de ma région, le ministre de l’Agriculture et moi, nous avons fait une expérience dans l’agriculture moderne en utilisant la digitalisation. Il se trouve que nous avons de nombreux bas-fonds inexploités, une quantité d’eau importante, et nous consommons du riz et de la banane. Enfin, le FIRCA et le CNRA ont développé des variétés de banane avec des productions à l’hectare 3 à 4 fois plus importantes », témoigne-t-il.
Ainsi, les deux membres du gouvernement mettent à la disposition de 100 jeunes de la Mé, 20ha de terre, des semences de riz sélectionné, des engrais, de la mécanisation, etc. Ces jeunes utilisent des drones pour l’épandage des pesticides, des engrais et des semences. « Au bout de 6 mois, les résultats là. Ils ont produit le Riz de la Mé avec un rendement de 6 tonnes par cycle, 2 cycles par an, soit 12 tonnes de riz par an. Du jamais vu ! Je vous conseille de gouter ce riz », se félicite Patrick Achi.
« Les revenus générés font qu’ils n’ont rien à envier à ceux qui se bousculent aux portes des concours du Cafop », a-t-il ironisé, à la fin.
K.Bruno