Intelligence artificielle : La Côte d&rsquo;Ivoire classée 20ème pays africain

La Côte d’Ivoire a du chemin à faire dans l’adoption de l’intelligence artificielle et dans la transformation digitale de son économie. Le Government AI Readiness Index 2022 la classe 20^ème pays africain, et 136^ème mondial. Un positionnement très peu honorable.

Oxford Insights a dévoilé le classement des pays africains les mieux préparés à l’adoption de l’intelligence artificielle. Le rapport révèle que les pays à revenu élevé dotés de stratégies et d’investissements solides en matière d’IA ont raflé les dix premières places mondiales. L’Afrique est dans le ventre mou de ce classement dominé par les Etats-Unis.

Côte d’Ivoire classée 20^ème pays africain, 136^ème mondial

La Côte d’Ivoire, elle, occupe la 20^ème place dans le classement des pays africains les mieux préparés à l’adoption de l’intelligence artificielle. A l’échelle mondiale, elle se classe au 136^ème rang sur 181 pays, selon le dernier rapport 2022 publié par Oxford Insights, un cabinet de conseil britannique spécialisé dans l’intelligence artificielle et la transformation digitale.

39 indicateurs d’évaluation

Government AI Readiness Index 2022 se base sur 39 indicateurs répartis en trois catégories : Gouvernement, Secteur technologique et Données & infrastructures. Ainsi, l’Île Maurice (57^ème rang mondial, 53,38 points) arrive en tête des pays africains dans ce classement. Le score moyen de l’Afrique du Nord s’élève à 38,59 points contre 29,38 points pour l’Afrique subsaharienne. Les scores des deux régions se situent en dessous du score moyen mondial qui s’élève à 44,61 points sur 100.

L’Ile Maurice et l’Egypte, les deux premiers de la classe

L’Egypte, 65^ème rang mondial, est classé 2^ème pays africain. Les deux premiers pays africains doivent leur rang à leurs bons scores dans la catégorie Gouvernement. Ici, les critères de l’existence d’une vision nationale de l’IA, du développement des services en ligne, de l’existence de lois sur la protection des données et de la vie privée, et de la mise en place de stratégies de cybersécurité ont prévalu.

L’Afrique du Sud (3^ème africain, 68^ème mondial), la Tunisie (4^ème africain, 70^ème mondial), le Maroc (5^ème africain, 87^ème mondial), le Kenya (6^ème africain, 90^ème mondial), le Rwanda (7^ème africain, 93^ème mondial), les Seychelles (8^ème africain, 94^ème mondial), le Nigeria (9^ème africain, 97^ème mondial) et le Botswana (10^ème africain, 97^ème mondial), réalisent, quant à eux, leurs meilleurs scores dans la catégorie Données & infrastructures.

Catégories et critères de classement

Cette catégorie englobe, entre autres, les critères de l’état des infrastructures des télécommunications, le nombre de fournisseurs de services de cloud computing, la qualité de l’accès à Internet haut débit, le coût d’accès à Internet et la disponibilité de données gouvernementales ouvertes. Aucun pays africain n’obtient en revanche de bons scores (supérieur ou égal à 50 points sur une échelle de 100) dans la catégorie Secteur technologique.

Celle-ci comprend les critères du nombre d’unicornes, des dépenses publiques dans le domaine des logiciels, du nombre de diplômés dans les filières STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), des dépenses dans la recherche & développement, du niveau des compétences numériques et de la qualité de l’enseignement supérieur dans le domaine de l’ingénierie et des technologies.

Les Etats-Unis, premier

Avec un score de 85,72 points, les États-Unis arrivent en tête de ce classement devant Singapour, le Royaume-Uni, la Finlande, le Canada, la Corée du Sud, la France, l’Australie, le Japon et les Pays-Bas.