Thami Drissi est le responsable des ventes pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest de Gatewatcher, une entreprise internationale, spécialisée dans la commercialisation de solutions de cybersécurité. Incursion dans ses solutions innovantes de détection de menaces avancées !
L’an dernier, vous étiez au CAF, et cette année, vous revenez…
Oui, effectivement, grâce à notre première participation, nous avons eu pas mal de contacts, et des clients se sont manifestés. Beaucoup sont très intéressés par nos solutions. Actuellement, certains sont en train de les expérimenter. Mieux, nous avons intégré des partenaires locaux ivoiriens afin qu’ils accompagnent nos potentiels clients à implémenter nos solutions.
Quelles solutions de cybersécurité proposez-vous aux entreprises ?
Nos solutions consistent à effectuer des détections de menaces avancées. Aujourd’hui, la majorité des sociétés sont équipées de moyens de cybersécurité, entre autres, de firewalls, d’antivirus. Sauf que ces solutions, bien qu’importantes, ne sont pas suffisantes. Elles protègent certes le réseau mais ne détectent pas les menaces quand elles ne sont pas connues. Or, les nôtres sont des outils permettant d’aller chercher les communications susceptibles d’être des menaces au sein d’une entreprise.
En Côte d’Ivoire, les entreprises ont subi près de 2 millions d’attaques cyber. Quel est votre avis sur la question ?
Malheureusement, nos solutions ne sont pas encore implémentées chez nos clients en Côte d’Ivoire. Ils sont plutôt en train de faire des expériences pour voir si elles répondent ou pas à leurs besoins. En ce qui concerne les attaques dont on parle aujourd’hui, nos solutions sont capables de les détecter et de les neutraliser. Sachez qu’un hacker respecte la chaine d’attaque. Donc, il commence par l’étape 0 jusqu’à l’étape 5. Nos moteurs interviennent sur les différentes étapes. Gatewatcher détecte l’attaque avant le remède. Elle bloque toutes les brèches par où l’attaque est entrée.
Qu’en est-il du facteur humain, principale source d’entrée des cyberattaques ?
On ne peut pas promouvoir nos solutions sans accompagner nos clients pour l’implanter. Nous proposons deux méthodes. Soit le client a suffisamment de ressources humaines pour suivre ces menaces et les bloquer en amont. Dans ce cas, on forme ses équipes pour qu’elles prennent en charge les menaces avec nos solutions. Malheureusement, il se trouve que ces ressources humaines compétentes ne courent pas les rues. D’où la 2ème option. On intègre la solution chez nos clients, et nous la gérons en mode MMSD. Il s’agit d’un intégrateur qui gère notre solution pour le client. Quand il voit des menaces, il vous alerte. Donc, la solution reste chez le client, elle est souveraine, on ne fait pas d’externalisation.
Un message de fin sur la cybersécurité ?
Aujourd’hui, la sécurité, ce n’est pas un luxe parce que tout le monde est digitalisé, de la maison jusqu’à l’entreprise. La notion de sécurité n’est donc pas un surplus. Autant, on ne peut pas rouler une voiture sans assurance, autant on ne peut pas entrer dans la digitalisation sans la cybersécurité. Il faut vraiment prendre la sécurité, de bout en bout, au sérieux.
Entretien réalisé
Par K. Bruno