En 2017, le gouvernement central chinois, établit un programme pour être la tête de proue de l’intelligence artificielle (IA) dans le monde au seuil de l’an 2030. Depuis 2019, durant les vacances scolaires, des milliers d’enfants du primaire et du collège d’une région du sud de la Chine, le Zhuang du Guangxi, sont soumis à un concours d’éducation à l’intelligence artificielle.
Compétition de robots à roues, drones, villes intelligentes en Chine
Pour l’année 2022, ce concours a débuté le 19 août, au Centre international d’expositions de Nanning, capitale de la région. Plus de 4 500 élèves des écoles primaires et des collèges de la région ont participé à 16 épreuves, telles que les compétitions de robots à roues WER, aux drones SC et aux villes intelligentes. Technologie d’avenir, l’intelligence artificielle pèsera 70.000 milliards FCFA en 2025.
Par anticipation, en Chine, des adolescents rivalisent de compétences en robotique, lors de leurs vacances d’été. Pendant ce temps, dans certains pays africains, les enfants s’amusent. En Côte d’Ivoire, Wozo Vacances occupe l’espace médiatique, déchaine les passions des enfants et des adolescents. Ils dansent aux sons de musiques bruyantes et mal orchestrées. Ils jouent, ils crient dans la cacophonie. La réflexion n’a pas d’espace.
Compétition de danse, de cri, de jeu… en Côte d’Ivoire
Les concours des vacances scolaires diffusés sur les chaines de télévision publique font l’apologie de la médiocrité. En 2030, rattrapés par l’ambivalence de l’histoire, les enfants d’Afrique, de Côte d’Ivoire, verront leurs congénères chinois, maîtres de l’économie numérique et de l’industrie mondiales, les tenir en laisse.
Il y a 60 ans, la Chine et la Corée du Sud, par exemple, n’avaient pas le niveau de développement de la Côte d’Ivoire. Pays du tiers monde, ils ont déployé les moyens nécessaires à un développement rapide, méthodique. Aujourd’hui, ils rivalisent avec les Etats-Unis d’Amérique. Ils sont même en passe de surpasser les maitres du monde, si ce n’est déjà fait.
Le paradoxe de l’Afrique
Pendant que nous sommes occupés à danser, eux, ils fabriquent les Samsung, Huawei, Tecno…, des marques de téléphones pour lesquelles nous sommes prêts à payer le prix fort, à nous ruiner pour les posséder. Le paradoxe de l’Afrique !
K. Bruno