Si les réseaux sociaux n’avaient pas existé, il aurait fallu les inventer. Grâce à ces médias, les Ivoiriens prennent plaisir de suivre en direct la lutte politique en cours au PDCI pour la conquête de la présidence du vieux parti…
Le 1er août 2023, la mort fauche le 2ème président de la République de Côte d’Ivoire, par ailleurs président du PDCI-RDA. La disparition d’Henri Konan Bédié ouvre la voie à sa succession, le 16 décembre 2023, à Abidjan. Cinq candidats sont en course.
Chaque acte majeur est posté
Noël Akossi Bendjo, Maurice Kakou Guikahué, Tidjane Thiam, Jean-Marc Yacé et Koumoué Moise ont officiellement déposé leurs dossiers pour briguer la présidence du PDCI-RDA, le 16 décembre 2023, lors d’un congrès extraordinaire. Chacun a retransmis en direct, sur les réseaux sociaux, le dépôt de son dossier.
Selon le parti, à défaut de trouver un consensus sur un candidat unique, c’est le vote qui devra trancher. En attendant, les candidats mènent la bataille préliminaire sur les réseaux sociaux. Rencontres avec les militants de base, visites de localités, messages de soutien, parcours politique, programme de gouvernance et déclarations de bonnes intentions. Chaque acte majeur est posté.
Les internautes ont choisi leurs camps
Des messages de critiques contre certains candidats et laudateurs pour d’autres sont également distillés. Pour sûr, les réseaux sociaux servent à se tailler soit un électorat, soit une aura. Les commentaires des internautes sont intenses. Et les arguments postés ici et là sont denses. Tout compte fait, les sympathisants du PDCI et les simples observateurs ont fait leur choix. Sauf que le vote n’est pas ouvert à tous.
Seul, les membres des instances dirigeantes sont habilités à choisir. Toutefois, certains pourraient être influencés par les volontés exprimées par des millions d’internautes sur Facebook, Instagram, et dans de nombreux groupes WhatsApp. Par ce chemin, les candidats sonnent le tocsin du ralliement à leur rêve mais espèrent aussi briser les rêves de leurs rivaux. L’opportunité est belle de s’offrir un instrument de combat sans coup férir.
K. Bruno