La 5ème édition du Next Fintech Forum s’est ouverte ce jeudi 16 novembre 2023, au Radison Blu, à Abidjan, autour du thème : « Fintech et commerce : façonner le commerce africain ». Elle prend fin ce vendredi 17 novembre 2023.
Le commerce africain est en pleine mutation. Le e-commerce et les solutions digitales de paiement sont en forte croissance sur le continent. Pour Jean Pascal Mvondo de la Commission économique africaine des Nations unies, il faut tirer profit de ces opportunités pour accroitre le volume des échanges commerciaux interafricains.
Visa : former des licornes africaines
« L’Afrique, c’est 1,4 milliard d’habitants. Comment conquérir ce vaste marché est challenge pour les start-ups africaines. Elles devraient pouvoir proposer des solutions innovantes pour couvrir les besoins des consommateurs », dit-il. D’ailleurs, les initiatives ne manquent pas. Des entreprises de paiement électronique comme Visa imaginent des solutions pour faciliter les échanges commerciaux entre les entrepreneurs africains.
Au dire de Karidja Bamba, en charge de la règlementation chez Visa, un programme de formation de 40 start-ups africaines est cours depuis le début de l’année 2023. L’objectif, selon elle, est de constituer un pool de licornes africaines du commerce électronique international à l’image des entreprises comme Ali Baba ou Amazone. « Nous voulons plus de business, de PME, TPE qui comprennent le besoin de transformer l’économie informelle en économie formelle », clame-t-elle.
ANKA, une start-up à la pointe du commerce électronique
D’autres solutions comme celle de la start-up ANKA propose des échanges commerciaux entre pays africains, quelle que soit la monnaie de l’émetteur et du récepteur. Les paiements se font dans la devise locale. Celui qui vend perçoit l’argent dans la devise de son pays. Et celui qui achète, passe sa commande dans la devise de son pays. La fintech, qui facilite les transactions, assure, en back office, les conversions.
ANKA accompagne aussi ses partenaires commerçants dans la logistique de livraison de produits commandés en ligne, grâce à un partenariat avec le géant mondial DHL.
« Notre politique est basée sur la confiance et la sécurité. Tant que le client final n’a pas reçu sa commande, nous gardons l’argent. Il est visible sur la plateforme, mais le vendeur ne peut pas l’encaisser que lorsque le client nous informe qu’il a effectivement reçu sa commande », explique son CEO.
K. Bruno