L’ANSUT est chargée de doter la Côte d’Ivoire d’infrastructures de connexion haut débit. Elle est le maitre d’ouvrage délégué du projet de mise en œuvre du backbone national de fibre optique de 7 000 km. Bon an, mal an, elle tient ses objectifs. D’ailleurs, elle promet de déployer 1500 km en 2025, dans le cadre du projet RNHD.
L’Agence nationale du service universel des télécommunications (ANSUT) procèdera au lancement d’un plan d’activation du Réseau national haut débit (RNHD) dans le courant de l’année 2025. Ce plan consistera à interconnecter des infrastructures publiques comme les mairies, hôpitaux et universités, afin de faciliter l’accès aux services numériques. Une phase pilote de 1500 km de fibre optique devrait relier les villes d’Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Daloa et Korhogo.
RNHD : accès internet haut débit sur l’ensemble du pays
Selon une publication sur la page LinkedIn du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, l’activation complète de ce tronçon câblé est prévue pour septembre 2025. « C’est un tournant décisif pour la transformation numérique du pays », peut-on lire sur la page. Les 1500 km de fibre optique promis s’inscrivent dans l’objectif global de 6632 km assigné à l’ANSUT. A fin 2023, cette agence assurait avoir déjà couvert le pays de 5 245 km de fibre optique, soit un taux de réalisation de 79%.
Dans la seule année 2023, 269 km de fibre optique auraient été déployés, soit une extension de 317 km du réseau de fibre utilisé par les opérateurs de téléphonie mobile (Orange, MTN, MOOV). Au final, ces opérateurs disposent désormais d’un total de 2 245 km de fibre optique. C’est dans cette dynamique que l’ANSUT lance le Réseau national haut débit (RNHD). Il s’agit est une infrastructure de télécommunications. Celle-ci a pour objet la fourniture d’internet haut débit sur l’ensemble du pays.
ANSUT : bénéfice de 12 milliards FCFA en 2023
Réseau dont la dorsale est en fibre optique, il en relie les principales villes afin de mettre à la disposition des populations, des entreprises et des administrations, des services internet rapides et fiables. De ce point de vue, « cette infrastructure permet d’accéder à des services numériques, de soutenir l’économie, d’améliorer la gouvernance et l’efficacité de l’administration et de réduire la fracture numérique, en Côte d’Ivoire ». Toutefois, des défis se posent à l’ANSUT qui se doit de les relever.
Le plus gros reste la couverture réseau 3G/4G de 100% du territoire, y compris dans les zones rurales et reculées, souvent jugées peu rentables par les opérateurs privés, alors qu’elle est essentielle au développement du pays. Avec la restructuration de l’ANSUT, en 2022-2023, soldée par un bénéfice de 12 milliards FCFA et un chiffre d’affaires, passé de 31 à 32 milliards FCFA, ce défi devrait pouvoir être surmonté. Le président du conseil d’administration Bamba Yacouba et son directeur général Gilles Thierry Beugré disent être déterminés à atteindre leurs objectifs. Cette fois, les moyens ne devraient pas leur manquer.
K.Bruno