La PLCC vient de mettre le grappin sur un cybercriminel. Ce dernier s’est rendu coupable de violation de la vie privée et son exposition sur les plateformes en ligne.
On ne le dira jamais assez, il faut s’abstenir de dévoiler sa nudité sur la toile, quel que soit le degré d’amour qu’on a pour la personne qui en fait la demande. Malgré les alertes et les campagnes de sensibilisation multiples, cas d’école à l’appui, il se trouve encore des gens pour tomber dans le panneau. De quoi ravitailler les cybercriminels, toujours à l’affut.
Dévoiler sa nudité sur les réseaux est un risque à ne pas prendre
La Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) vient d’être saisie d’une nouvelle affaire d’amour sur internet qui a tourné au cauchemar. Elle raconte sur sa page Facebook : « KCM, désireux de trouver l’amour se tourne vers le monde virtuel espérant rencontrer la personne qui saura lui accorder son cœur. Dans cette recherche, il y fait la connaissance d’un profil qui correspond à ses attentes sur Facebook. Une connexion s’établit entre eux, et leurs échanges deviennent fréquents ».
Au fur et à mesure, une relation amoureuse virtuelle se développe et leurs conversations engagent plus d’intimité. Ils décident alors de s’envoyer des images à caractère sexuel. Jusque-là, KCM croit avoir affaire à une femme. Pendant plusieurs semaines, ils font l’amour derrière leurs écrans de téléphone. L’homme est aux anges. Il a enfin trouvé la femme de sa vie qu’il n’a jamais vue de ses yeux. Mais, un jour, la machine s’enraye.
Le chantage à la vidéo sextorsion puni par la loi
« KCM reçoit un message anonyme. Une personne le menace de divulguer ses images intimes sur les réseaux sociaux », poursuit la PLCC. La victime de cyber-harcèlement, après la panique, décide de saisir la PLCC. Il s’agit, ici, de l’infraction du chantage à la vidéo sextorsion. Elle consiste à faire chanter quelqu’un avec des vidéos ou images nues. Celle-ci est punie d’une peine de 5 à 20 ans de prison, et 5 à 20 millions FCFA d’amende, en vertu de l’article 66 nouveau de la loi No 2023-593 modifiant l’article 66 de la loi No 2013-451 sur la cybercriminalité.
Les investigations menées par la PLCC, en collaboration avec le Laboratoire de criminalistique numérique permettent l’interpellation de SAC. Il avoue sa culpabilité lors de son interrogatoire, et mentionne avoir récemment commencé des activités de cybercriminalité avec KCM comme première victime. SAC affirme lui avoir extorqué la somme de cent mille francs CFA (100 000 FCFA). Il a été conduit devant le parquet pour menace de publication de contenu à caractère sexuel sur internet et escroquerie.
K.Bruno