Les Ivoiriens, de plus en plus jeunes, excellent sur la scène internationale, glanent des lauriers. Sauf que quelquefois, leur pays d’origine n’en tire pas le bénéfice. D’autres pays, en quête de talents sur tous les continents, chasseurs de têtes, n’hésitent pas s’approprier leur intelligence…
Diakité Yacouba est un jeune ivoirien étudiant en Tunisie. Avant de se rendre en Tunisie, il était étudiant à l’Ecole supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (ESATIC), à Abidjan, Treichville. En 2023, à peine est-il arrivé en Tunisie qu’il remporte le championnat national d’informatique.
Diakité Yacouba, vainqueur de Huawei ICT Compétition
Auréolé de ce titre, la Tunisie mise tout sur lui, en 2024, au championnat du monde de technologies informatiques, en Chine. Et le pays d’Afrique du Nord n’a pas eu tort. Diakité Yacouba remporte le premier prix mondial de cette compétition organisée par Huawei, géant chinois de la technologie informatique, à destination des étudiants, et bien connue en Afrique sous le nom « Huawei ICT Compétition », le 23 mai 2024. Le problème, si problème il y a, Diakité Yacouba est certes, Ivoirien de naissance, mais il ne représentait pas la Côte d’Ivoire à cette épreuve. Au final, c’est la Tunisie qui tire les dividendes de son savoir informatique puisqu’il représentait ce pays.
Il échappe aux potentialités numériques de la Côte d’Ivoire
Diakité Yacouba faisait face à 170.000 candidats de 80 pays et régions. Cette compétition vise à créer une plateforme améliorant le talent des futures élites mondiales en technologies de l’informatique et de la communication (TIC). L’Ivoirien apportant ce prestigieux triomphe à la Tunisie, échappe à la sphère des potentialités numériques de son pays d’origine.
Le fléau piégeur de la fuite des cerveaux s’étend désormais au numérique qui est, pourtant, le nouveau piédestal des leviers du développement économique et social. À l’instar de plusieurs autres pays africains, le défi de rompre la saignée des compétences, se faufile parmi les priorités en Côte d’Ivoire.
K. Bruno