La 2ème édition des ARTCI Day se tiendront les 7 et 8 novembre 2024 au Parc des expositions d’Abidjan, autour du thème : « Protéger les citoyens et favoriser la croissance des entreprises grâce à des solutions de cybersécurité adaptées ». Ces journées sont organisées par l’Autorité de régulations des télécommunications/TIC (ARTCI).
Apprendre sur les enjeux de la cybersécurité
Dans une publication sur sa page LinkedIn, le régulateur ivoirien promet « une belle opportunité pour en apprendre davantage sur les enjeux de la cybersécurité et rencontrer les professionnels du secteur ». Il annonce, par ailleurs, un programme de conférences, panels de discussion, concours de hacking, rencontres B2B, expositions et démonstrations. Enfin, il invite les acteurs de l’écosystème à y participer afin de réfléchir aux défis de la régulation de la cybersécurité, et explorer les solutions et innovations qui façonnent un avenir numérique sécurisé.
En Côte d’Ivoire, la loi 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité est l’instrument juridique qui régule le secteur de la cybersécurité. Au sens de cette loi, la cybercriminalité s’entend comme l’ensemble des infractions pénales qui se commettent au moyen ou sur un réseau de télécommunication ou un système d’information. Elle identifie ces infractions et inflige des peines (amende et emprisonnement) à toute commission de ces infractions. Ces dispositions législatives n’empêchent, toutefois, pas les cybercriminels de sévir avec des moyens de plus en plus sophistiqués.
Les tendances de la cybersécurité en Côte d’Ivoire
En face, des entreprises développent des solutions de cybersécurité de détection avancée des menaces. Nul doute que ces solutions qui seront exposées aux ARTCI Day, retiendront l’attention des entreprises. Surtout qu’un rapport sur « la maturité des entreprises en matière de cybersécurité en Côte d’Ivoire en 2024 » fait par Kaspersky, révèle que « 17% des entreprises ivoiriennes affirment être victimes de cyberattaques ». Ce rapport révèle aussi que « 84% des entreprises admettent les menaces de cyberattaques ».
En revanche, leur niveau d’exposition au risque diffère : 39% considèrent leurs entreprises « tout à fait » exposées aux risques, quand les 61% autres ont tendance à relativiser. Kaspersky constate, du reste, que 49% d’entreprises ivoiriennes répondent n’avoir aucun vécu de cyberattaque, 34% disent ne pas en avoir connaissance, 11% admettent en avoir été victimes au moins une fois, 5% plusieurs fois, et 1% n’y prête aucune attention. Des chiffres révélateurs de la banalisation de la cybersécurité dans la plupart des organisations, faute de culture de cybersécurité suffisante.
K.Bruno