La VAR est supposée corriger les erreurs d’arbitrage pendant les matchs. Sauf qu’elle divise plus qu’elle ne rassemble. Pourquoi ? Décryptage…
A la CAN 2023, en Côte d’Ivoire, la VAR ne fait pas l’unanimité. Les supporters des équipes de foot, selon leurs sensibilités ou leurs origines, la critiquent ou du moins, contestent les décisions issues de sa consultation par le corps arbitral. Comment se fait-il que la technologie VAR dans le football africain, plutôt que d’être une solution, pose un problème ?
La VAR, rien ne va plus
La VAR, ou l’arbitrage vidéo, est une technologie utilisée dans le football pour aider les arbitres à prendre des décisions précises. Depuis le début de la CAN 2023, elle alimente pourtant les débats entre supporters, joueurs, journalistes et autres amateurs de foot. Sur les réseaux sociaux, les critiquent fusent de partout. C’est que son impact sur le dénouement de la partie est indéniable, mais sa fiabilité remise en cause.
A l’issue du match Algérie-Burkina Faso (2-2), le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi, déposé un recours contre l’arbitre. Il reproche à l’arbitre d’avoir commis des erreurs d’appréciation. Il accuse aussi l’arbitre VAR d’impartialité. Le sélectionneur algérien Djamel Belmadi enfonce le clou. Lors d’une conférence de presse, il fait observer qu’il y a une main burkinabé non sifflée dans la surface de réparation qui aurait dû être penalty. Des observations suffisantes, selon l’instance fédérale algérienne, pour déposer une réclamation à la CAF.
La VAR en quête d’équité
La VAR est également remise en cause lors du match de 8ème de finale Côte d’Ivoire-Sénégal (1-1, 5-4 tab). En réaction, la CAF aurait décidé de sanctionner les arbitres en charge de cette rencontre, selon des informations recueillies sur Sport News Africa. La VAR, est un acronyme anglais de « Video Assistant Referees » qui signifie littéralement en français « Assistance vidéo à l’arbitrage ». Depuis son introduction en 2016, elle joue un rôle essentiel dans la quête d’équité lors des matchs de football.
La VAR intervient en signalant à l’arbitre central des situations litigieuses spécifiques pouvant survenir sur le terrain. Il est important de souligner que la décision finale appartient toujours à l’arbitre principal. Le champ d’action de la VAR se limite à quatre types d’événements lors d’un match, notamment la validation ou non d’un but, la décision sur les situations de hors-jeu, la confirmation ou l’annulation d’un penalty sifflé, ainsi que l’évaluation d’un carton rouge direct.
Esther Droh